Ce m’est un mal que je n’eusse pensé
De ne pouvoir où je pretens atteindre ;
Ce m’est grand mal, quand tu m’as offensé,
De ne m’oser, et moins me savoir plaindre ;
Ce m’est grand mal qu’Amour me veult contraindre
À te servir, voire toute ma vie,
Et que tu m’as ma liberté ravie.
Mais le mal, las, qui croist ma passion,
C’est que plus j’ay de te servir envie,
Moins envers moy croist ton affection.